Tu te demandes comment trouver du temps pour toi sans négliger tes enfants ?
C’est une question que se posent presque toutes les mamans solos. Et plus encore quand on est sensible ou qu’on porte seule la charge mentale du foyer. Ce n’est pas une question de fainéantise ou d’organisation bancale. C’est une réalité : tu es en mode survie logistique et émotionnelle quasi permanent.
Selon l’INSEE, une mère solo passe en moyenne 2h32 de plus par jour à gérer les tâches domestiques et parentales qu’un père solo. Et cela sans soutien structurel équivalent. Résultat : même quand tu es seule, tu ne te sens pas libre. Tu n’as pas vraiment de pause.
Mais il existe une autre voie. Non pas celle du “tout plaquer” ou du “fais-toi un spa par semaine” irréaliste. Une voie simple, sobre, et profondément puissante : reconquérir quelques instants pour toi chaque jour. Pas pour fuir. Mais pour te retrouver.
Ce guide te propose 7 façons concrètes d’y parvenir. Même si tu es débordée. Même si tu culpabilises. Même si tu crois que ce n’est pas possible.
Tu as déjà eu cette impression d’avoir couru toute la journée… sans avoir fait quoi que ce soit pour toi ?
C’est normal.
Une grande partie de ta charge mentale est occupée par des micro-tâches qui n’apportent ni résultat concret, ni apaisement durable.
On parle ici de tout ce que tu fais “machinalement” ou “par habitude”, sans te demander si c’est encore utile, nécessaire… ou même important. Et parfois, ce sont des choses que tu ne fais pas pour toi, mais pour “éviter un souci”, “gagner du temps plus tard” ou “parce que c’est comme ça”.
Voici quelques exemples concrets de “temps perdus” :
Ranger tout de suite alors que personne n’en a besoin maintenant (ni toi, ni les enfants).
Répondre aux messages à la minute, même ceux qui pourraient attendre.
Vérifier trois fois que tout est prêt pour demain.
Préparer un repas complet, alors que les enfants auraient été aussi contents avec des restes.
Faire des tâches pour les autres qu’ils auraient pu faire eux-mêmes.
Ton cerveau adore faire des choses familières. Même si elles ne sont plus vraiment utiles. C’est une forme de sécurité cognitive. Le problème, c’est que tu t’épuises à force de tourner en boucle sur des gestes automatiques.
Ce que tu peux faire dès aujourd’hui :
Pendant 2 jours, note tout ce que tu fais dans une journée, même les détails.
À côté de chaque tâche, demande-toi :
→ Est-ce que ça a vraiment été utile ?
→ Est-ce que j’aurais pu m’en passer ?
→ Est-ce que quelqu’un d’autre aurait pu le faire ?
Barre au moins 3 tâches par jour que tu peux supprimer ou déléguer.
Ce simple exercice peut te faire gagner 20 à 30 minutes par jour.
Et surtout, tu récupères de l’espace mental.
Tu te dis parfois : “Je prends un moment pour moi”… mais tu termines encore plus fatiguée ?
C’est l’un des paradoxes les plus frustrants pour les mamans solo hypersensibles : croire qu’on s’accorde une pause, alors qu’on reste mentalement en tension.
Tu ouvres Instagram “pour te détendre” et tu te retrouves à comparer ta vie avec celle des autres.
Tu te fais un thé “pour souffler”, mais tu en profites pour plier le linge en même temps.
Tu mets les enfants devant un dessin animé, et au lieu de t’asseoir 10 minutes… tu passes l’aspirateur.
Ces moments sont des voleurs de temps camouflés.
Ils donnent l’illusion d’un répit, mais ils ne te ressourcent pas vraiment.
Voici comment les reconnaître :
Tu n’en ressors pas plus calme, ton corps en toujours en tension
Tu restes dans une posture de contrôle ou de performance
Ton cerveau continue à anticiper, organiser ou culpabiliser
Ce ne sont pas des vrais moments de répit. Ce sont des “pauses actives”, parfois utiles sur le papier, mais épuisantes émotionnellement.
Et quand on est sensible, c’est encore plus marqué : ton système nerveux a besoin de vraies décharges et non de “faux temps morts”.
Ce que tu peux faire :
Note les “pauses” que tu t’accordes dans la journée.
Pour chaque pause, demande-toi :
→ Est-ce que je me suis sentie mieux après ?
→ Est-ce que j’étais vraiment déconnectée pendant ce moment ?
Réduis ou élimine les fausses pauses, et remplace-les par de vrais micro-moments de vide :
écouter le silence
marcher sans objectif
fermer les yeux 3 minutes sans écran, sans tâche, sans justification
Même 5 minutes vraiment présentes, ça recharge plus qu’une heure passée à jongler entre deux choses.
Tu attends toujours le bon moment pour souffler… mais il n’arrive jamais ?
C’est une impasse fréquente chez les mamans solo perfectionnistes. Tu vis avec l’idée qu’un vrai moment pour toi, ça doit être long, calme, parfaitement planifié — sans enfants, sans sollicitations, sans imprévu.
Mais dans ta réalité, ce moment n'existe pas. Ou alors, il arrive une fois tous les 6 mois.
Ce qu’il te faut, ce ne sont pas de grandes plages horaires vides, mais des micro-trous dans la journée : ces petits espaces que tu laisses filer sans les voir, parce que tu es déjà en train d’anticiper la suite.
Quelques exemples de micro-trous souvent gaspillés :
3 minutes pendant que l’eau des pâtes chauffe
5 minutes dans la voiture avant d’aller chercher les enfants
le trajet retour à pied après l’école
l’attente à la pharmacie, au parc, ou entre deux activités
7 minutes pendant qu’ils prennent leur douche ou regardent un dessin animé
Ces moments, tu les vis déjà.
Mais souvent, tu les passes à prévoir, ruminer, ou gérer ce qui vient après.
Et si tu les utilisais autrement ?
Tu n’as pas besoin de beaucoup de temps. Tu as besoin de le reconnaître et de l’habiter différemment.
Voici ce que tu peux tester :
fermer les yeux 2 minutes et respirer lentement
écouter une musique qui t’apaise
écrire une pensée dans ton téléphone ou sur un post-it
t’étirer, boire un verre d’eau, marcher sans but
ne rien faire. Juste ça. Ne. Rien. Faire.
Ces micro-rituels sont comme des mini-charges de batterie. Ils ne résolvent pas tout, mais ils t’empêchent de tomber à plat.
Tu te dis souvent “je le fais vite fait avant de me poser”… et tu ne te poses jamais ?
C’est le piège classique des mamans solo : croire qu’il faut “finir” la journée avant de s’autoriser à souffler.
Résultat ? Tu enchaînes une série de petites tâches invisibles, qui mises bout à bout, grignotent 1 à 2 heures de ta soirée.
Tu ne les vois même plus comme du travail. Tu les fais machinalement, pour ne pas “prendre de retard”.
Mais en réalité, tu te sacrifies un moment de récupération essentiel.
Voici quelques “petites choses” qui finissent par t’épuiser :
répondre à un mail “rapide” du boulot
ranger ce qui traîne “en deux minutes”
commander les fournitures pour l’école
faire une machine “tant que j’y pense”
trier les papiers du jour
checker le menu du lendemain
Individuellement, ces actions paraissent anodines.
Mais mises ensemble, elles volent ta soirée, et surtout, elles volent ton droit au calme.
Ton cerveau, surtout s’il est sous pression, a besoin d’un signal clair : “la journée est finie”.
Sans ce signal, il reste en mode alerte, et ton sommeil s’en ressent.
Ce que tu peux faire :
Choisis une soirée par semaine où tu décrètes : pas de tâche post-20h30.
Préviens les enfants si besoin : “Ce soir, maman décroche.”
Note les tâches que tu es tentée de faire, mais que tu vas laisser pour demain.
Observe ce que ça change dans ton énergie… et ta patience, le lendemain.
Tu n’as pas besoin de finir ta journée pour mériter de souffler.
Tu as besoin de stopper les fuites de temps qui t’empêchent de te recharger.
Tu culpabilises quand tu fais plus simple… comme si tu faisais moins bien ?
C’est une sensation fréquente chez les mamans solo sensibles. Comme si simplifier, c’était trahir quelque chose : l’image de la mère idéale, les attentes invisibles de l’entourage, ou ta propre exigence intérieure.
Tu te retrouves à cuisiner “maison” alors que t’es épuisée.
À répondre à tous les messages de l’école, même inutiles.
À surpenser chaque détail du quotidien “au cas où”.
Mais tout ça a un prix : ton énergie, ta santé, ta charge mentale.
Et surtout, tu finis par t’oublier, pour que tout le reste soit “au niveau”.
Ce niveau, d’ailleurs, personne ne t’a demandé de le tenir… sauf toi.
Simplifier n’est pas renoncer. C’est s’autoriser à vivre.
Tu as le droit de dire :
“Ce soir c’est pâtes-fromage, et c’est très bien.”
“Non, je ne viendrai pas à cette réunion inutile.”
“Aujourd’hui je n’ai pas vérifié les devoirs, et ils ne sont pas morts.”
Tu as le droit de choisir la voie la plus légère, pas la plus valorisante.
Et surtout : tu n’as pas besoin de te justifier.
Ce que tu peux faire :
Identifie une situation où tu en fais trop sans vraie raison.
Pose-toi cette question : Est-ce que ça sert quelqu’un… ou est-ce que ça sert juste à éviter un jugement ?
Décide de faire plus simple sans t’expliquer.
Résiste à l’envie d’ajouter : “je sais, c’est pas terrible mais…”
Tu n’as rien à prouver.
Et tu ne seras pas une moins bonne mère parce que tu as choisi la simplicité. Tu seras juste une femme un peu plus libre.
Tu as l’impression de devoir être présente à 100 % dès que tes enfants sont réveillés ?
Beaucoup de mamans solo vivent avec cette idée : être là physiquement ne suffit pas.
Il faut aussi être disponible mentalement, émotionnellement, tout le temps.
Et si tu décroches ne serait-ce qu’une minute… la culpabilité débarque.
Mais tu n’es pas un centre de loisirs.
Tu es un être humain.
Et ton système nerveux ne peut pas rester en alerte continue.
Ton cerveau a besoin de micro-déconnexions. Pas 3 jours en thalasso, juste quelques absences mentales assumées. Même si les enfants sont dans la pièce.
Être là sans être “en service”, c’est possible
Voici des moments où tu peux ralentir à l’intérieur, même si l’extérieur continue :
Pendant qu’ils jouent à côté de toi
Quand ils regardent un dessin animé
Pendant un jeu calme, où tu peux être passive
Lors du bain, si tu restes assise à côté
Pendant le repas, si l’ambiance est détendue
Tu peux penser à autre chose, rêvasser, fixer le mur. Tu peux être là sans être engagée dans chaque seconde.
Ce n’est pas de la négligence.
C’est une forme de récupération mentale.
Des études en neurosciences montrent que les états de “repos éveillé” (où tu n'es pas concentrée, juste disponible à toi-même) permettent au cerveau de traiter les émotions, d’intégrer les événements, et de baisser la charge mentale.
Ce que tu peux tester :
T’asseoir, sans écran, sans tâche, juste 3 minutes pendant qu’ils font leurs trucs
Dire : “Je suis là, mais je fais une pause dans ma tête”
Remarquer comment ton corps réagit : est-ce que tu te relâches un peu ?
Tu n’as pas besoin d’être constamment en interaction.
Tu as besoin de souffler sans te cacher.
Et plus tu t’autorises ces moments, plus tu montres à tes enfants qu’il est sain de ne pas toujours être disponible.
Tu aimerais prendre soin de toi, mais tu ne sais jamais par quoi commencer ni quand t’y mettre ?
C’est souvent ce qui bloque chez les mamans solo en tension : tu veux te recentrer, mais tu es déjà épuisée, pressée, sollicitée.
Tu repousses, tu attends un moment parfait… qui ne vient pas.
Et à force, tu t’éloignes de toi.
La solution, ce n’est pas de faire “plus”.
C’est de faire mieux, en moins de temps.
Et surtout, de répéter ce petit moment jusqu’à ce qu’il devienne naturel.
C’est le principe d’un rituel de reconnexion : court, simple, toujours au même moment.
Pas besoin d’y croire. C’est la répétition qui crée l’effet.
Pourquoi ça marche ?
Le cerveau adore les routines.
Elles créent des points de repère dans ta journée, surtout quand tout le reste est flou ou instable.
Un rituel bien choisi peut baisser ton stress, t’aider à réguler tes émotions, et surtout, te redonner un sentiment de présence à toi-même.
Voici 3 idées de rituels simples et efficaces :
Rituel du matin (2 minutes) : tu t’assois avec ton café, tu respires 3 fois profondément, tu penses à une chose que tu veux respecter pour toi aujourd’hui.
Rituel du soir (3 minutes) : lumière tamisée, tu mets une musique douce, tu poses une main sur ton cœur et tu te demandes : “Qu’est-ce que j’ai besoin d’entendre ce soir ?”
Rituel “pause” en journée : tu t’éloignes 3 minutes, tu bouges ton corps (étirement, marche lente), puis tu poses une intention simple : “Je ralentis.”, “Je reviens à moi.”
Tu peux aussi inventer le tien. L’important, c’est qu’il soit :
Court (2 à 5 minutes)
Accessible (pas besoin d’outils ni d’espace dédié)
Répétable (même heure, même déclencheur)
Ce n’est pas la puissance du rituel qui compte. C’est sa constance. C’est ce qui t’aide à te retrouver, même dans la tempête.
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Jane Doe
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